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Rouler à moto dans les zones de travaux

Avec les beaux jours, les chantiers éclosent sur tous types de chaussées. Des grands travaux urbains, péri-urbains ou autoroutiers jusqu’aux petites opérations d’entretien des routes départementales, chaque zone de chantiers abordée par un 2-roues enjoint à son conducteur de redoubler de vigilance. Nous allons aborder ensemble les différentes étapes pour pouvoir rouler à moto sereinement à travers les zones de travaux.

 

LES ZONES DE TRAVAUX

Aborder et circuler sur une chaussée en travaux requiert certaines précautions. Ouvriers, engins et chaussées défoncées représentent des dangers différents. Voici des astuces pour négocier l’obstacle sans y laisser de plumes.

 

ROULER A L’APPROCHE DES ZONES DE TRAVAUX

Réduire sa vitesse dès la première signalisation temporaire, y compris et surtout sur les chantiers d’autoroute très étendus (contrôles radars de plus en plus fréquents). Dans tous les cas, une faible allure permet d’aborder une chaussée potentiellement encombrée par toutes sortes d’obstacles (boue, graviers, flaques d’eau, résidus végétaux, signalisation temporaire renversée…). Ne remonter la file de véhicules que si les conditions le permettent : chaussée rétrécie et/ou alternée ou ralentie, mouvements d’engins de chantiers et d’ouvriers, ou encore conducteur impatient qui déboîte brutalement ou qui ouvre sa portière pour « voir ce qu’il se passe », restent des dangers potentiels. Roulez de toute façon à faible allure pour éviter toute déconvenue.

 

COMMENT ROULER A MOTO A TRAVERS LES ZONES DE TRAVAUX : LE FRANCHISSEMENT

Une fois entré dans la zone de travaux, se référer aux indications éventuellement données par les agents intervenants sur la voirie. En l’absence de forces de l’ordre, eux seuls sont habilités à gérer la circulation car ils maîtrisent les spécificités de la zone concernée (déplacement des engins, états des surfaces…). Dans la mesure du possible, aborder les obstacles perpendiculairement (dénivellations, saignées, plaques de tôles qui couvrent les tranchées…) sans toucher aux freins et en serrant bien le réservoir pour éviter de perdre l’équilibre. Se méfier aussi d’un sol insuffisamment compacté qui peut se dérober sous les roues.

Lors de l’évolution dans la zone, s’écarter au plus loin des engins de chantier en action. En effet, leurs conducteurs n’ont pas tous les moyens de contrôler la circulation, d’autant que la visibilité est parfois réduite aux commandes de ses machines. S’en détourner permet aussi d’éviter d’autres dangers (projections en cas de bitumage ou de débroussaillage, bras et flèches des engins qui peuvent heurter lors de leurs mouvements…). Si vous devez rouler sur des gravillons, la règle d’or est de rouler en douceur. Allure faible, pas de freinage brusque, pas de changement de direction brusque non plus. On porte loin son regard pour pouvoir toujours anticiper.

L’ELOIGNEMENT

Evitez absolument de réaccélérer brutalement. En effet, la chaussée est souvent souillée à cause des flaques de boue ou déformée par les engins de chantier. De plus, la fin d’une zone de travaux est aussi un endroit très prisé pour les contrôles de vitesse. Dans certains cas, garder une faible allure permet aussi de laisser le temps aux roues de se débarrasser de leur gangue de boue.  Ou(ou graviers, bitume fondu selon les cas). Il est alors inutile et plutôt dangereux de slalomer pour accélérer le processus. En cas de dépôt important sur le flanc du pneu, les risques de déséquilibre sont élevés. Quelques centaines de mètres à vitesse moyenne suffisent pour que l’effet gyroscopique fasse son œuvre de nettoyage.

 

A RETENIR

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